Les Chants de Savoie

et chantonnent  aux bras
de leur bonne-amie ces chants et chansons ci ...

Veuillez faire votre choix :

Etoile des Neiges

I
Dans un coin perdu de montagne
Un tout petit savoyard
Chantait son amour, dans le calme du soir
Près de sa bergère au doux regard

II
Etoile des Neiges, mon coeur amoureux
S'est pris au piège de tes grands yeux
Je te donne en gage cette croix d'argent
Et de t'aimer toute ma vie, je fais serment

III
Hélas soupirait la bergère
Que répondront mes parents
Comment ferons-nous, nous n'avons pas d'argent
Pour nous marier dès le printemps

IV
Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège ton amoureux
Je pars en voyage, pour qu'à mon retour
A tout jamais plus rien n'empêche notre amour

V
Alors il partit pour la ville
Et ramoneur, il se fit
Sur les cheminées, dans le vent et la pluie
Comme un petit diable noir de suie

VI
Etoile des neiges, sèche tes beaux yeux
Le ciel protège les amoureux
Ne perds pas courage, il te reviendra
Et tu seras bientôt encor'entre ses bras

VII
Et quand les beaux jours refleurirent
Il s'en revint au hameau
Et sa fiancée l'attendait tout là-haut
Parmi les clochettes des troupeaux

VIII
Etoile des neiges, des garçons d'honneur
Vont en cortège portant des fleurs
Par un mariage finit son histoire
D'une bergère et de son petit savoyard

Le Vieux
Chalet

I
Là-haut, sur la montagne, l'était un vieux chalet (bis)
Murs blancs, toit de bardeau,
Devant la porte, un vieux bouleau
Là-haut, sur la montagne, l'était un vieux chalet ...

II
Là-haut, sur la montagne, croûla le vieux chalet (bis)
La neige et les rochers
S'étaient unis pour l'arracher
Là-haut, sur la montagne, croula le vieux chalet ...

III
Là-haut, sur la montagne, quand Jean vint au chalet (bis)
Pleura de tout son coeur,
Sur les débris, de son bonheur,
Là-haut, sur la montagne, quand Jean vint au chalet  ...

IV
Là-haut, sur la montagne, l'est un nouveau chalet (bis)
Car Jean, d'un coeur vaillant,
L'a reconstruit plus beau qu'avant,
Là-haut, sur la montagne, l'est un nouveau chalet ...

Le Noël de Bourg-Saint-
Maurice

I
Il faut chanter de bon coeur
En ferveur
La naissance du Sauveur
Qui est né dans l'indigence
A minuit,
A minuit sans assistance,

II
Enveloppé de drapeaux,
Sans berceau,
Entre deux vils animaux
Dans la saison la plus dure,
Sans secours,
Sans secours des créatures.

III
Le Bourg s'étant aperçu,
Ayant su
Qu'il était si mal reçu,
Ils sont partis au plus vite
Lui chercher,
Lui chercher un autre gîte

IV
Les habitants d'Orbassy
Ont choisi
Et ont très bien réussi,
Du meilleur de leur vendange
Font présent,
Font présent à ce bel ange.

Le Pauvre Paysan

I
De toutes les richesses d'à présent
Je n'aspire qu'à la sagesse.
Je suis un pauvre paysan
Qui vient de perdre sa richesse.
La mort me ravit aujourd'hui
La plus aimable ménagère.
Voyez comme je suis réduit:
J'ai six enfants dans ma chaumière.

II
Lorsque mon épouse vivait,
Je l'adorais pour sa sagesse.
Tous les jours mes enfants venaient,
Venaient me combler de caresses.
Je les embrassais tour à tour:
Oh! que c'était doux pour un père!
Par leurs caresses chaque jour
J'étais heureux dans ma chaumière.

III
Je n'avais aucune douleur
Parmi ma petite famille;
Aujourd'hui je verse des pleurs
Sitôt que j'aperçois ma fille.
Elle représente à mes yeux
Le portrait de sa tendre mère;
Ah! pour moi quel tourment affreux!
Elle n'est plus dans ma chaumière.

IV
A présent quand je vais aux champs
Continuer mon labourage,
Je laisse mes petits enfants
Gouverner mon ménage.
Le soir, quand je rentre chez moi,
Pour me faire oublier leur mère,
Ils viennent tous autour de moi
Me consoler dans ma chaumière.

V
Ah! si je pouvais réussir
A bien élever ma famille!
Peut-être qu'un jour à venir
Je verrais marier ma fille.
Alors mes enfants seraient grands;
Ils pourraient labourer la terre.
J'aurais l'espoir, sur mes vieux ans,
De vivre heureux dans ma chaumière.

VI
Mais je serais bien plus heureux
Si mes enfants gagnaient leur vie,
Et que la mort fermât mes yeux
En tranchant le cours de ma vie.
Tous mes amis m'enterreront
Quand j'aurai fini ma carrière,
Et mes enfants partageront
Mon peu de bien et ma chaumière.

La tomme de Megève

I
On a chanté sur tous les tons
l'Amour, le Vin, le Reblochon
Des Mégevannes tous les attraits
eh! bien! moi, je chante désormais
la To-o-mme !

II
Qu'elle soit d'la motte ou du Planelet
du mavarin Tan ku Planay
C'est toujours la tomme de Megève
et, ce sera toujours la mienne
ma To-o-mme !

III
Parfois, d'1 petit air coquin
Elle se prend à bouger les Reins
Joseu ! en cope on grou Bocon
Pi conta la populâchon
D'sé To-o-mmes !

IV
On parle toujours de l'atome
à Moscou, à N-Y, à Rome
nous les mégevans autant que nous sommes
nous défendrons comme 1 seul Homme
Notré To-o-mmes

La complainte de Megève ou "Reviens à moi" (Elégie nocturne) par R. Duvillard

Paroles inédites sur un air savoyard recueilli et harmonisé par R. Duvillard

I
Voici que le jour s'achève
Et nous invite au repos.
L'ombre descend sur Megève
Et fait rentrer les troupeaux.

Refrain
Je vois venir la nuit
Dans la forêt le vent mugit.
Je suis transi de froid.
Belle reviens à moi !
Mon coeur, mon coeur n'aimera que toi
Ah! Ah! Ah!
Reviens à moi !

II
Au pied des montagnes brunes
Où bondissent les chamois
Bien à l'abri de la lune
Mon coeur palpite d'émoi.

III
Pour appeler ma promise
Je me suis mis à chanter
Puis j'effeuillais à la brise
Des marguerites d'été.

IV
Megève éteint ses lumières
Et la belle ne vient pas.
L'amour est une chimère
Qui met mon âme au trépas.

V
Bientôt la froide rosée
M'a pénétré juqu'aux os,
Et mon âme dégrisée
Pleurait avec les oiseaux.

VI
Hélas! Je rêvais encore
A mon amour malheureux,
Quand les lueurs de l'aurore
Ont enfin séché mes yeux.

Dernier refrain
Je vois venir le jour
Et la forêt chante toujours.
Je suis transi de froid.
Belle reviens à moi.
Mon coeur, mon coeur n'aimera que toi
Ah! Ah! Ah!
Reviens à moi !